bonjour,
Donc, comme on a dit ...
Sur une face on a "FECIT MICHI MAGNA" (il fit pour moi des grandes choses)
Ces mots sont extraits de la phrase "Quia fecit michi magna qui potens est",
c'est à dire "Car il fit pour moi de grandes choses, celui qui est puissant".
Et cette phrase est tirée du "Magnificat"
Le Magnificat est le texte dit par Marie, enceinte de Jésus, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean-Baptiste.
Sur l'autre face, on a "ECCE HOMO" (voici l'homme).
Et ces mots sont censés avoir été prononcés par Ponce Pilate, quand il présente Jésus à la foule, après qu'il ait été flagellé et couronné d'épines.
Cette médaille date, à mon avis, de la deuxième moitié du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe.
Elle me fait penser à des médailles du graveur Alberto Hamerani, mais la signature ne correspond pas et je n'arrive pas à l'identifier.
C'est une belle médaille que je n'avais jamais vue.
Pour le reste "Mihi" ou "Michi", on peut dire que les deux graphies sont des variantes qui se réfèrent au même pronom personnel latin signifiant "à moi" ou "pour moi".
"Mihi" est la forme classique et la plus correcte en latin.
C'est la forme que l'on retrouve principalement dans les textes latins de la période classique, c'est-à-dire ceux des écrivains romains tels que Cicéron ou Virgile. C'est aussi la forme que l'on retrouve dans les textes liturgiques.
"Michi" est une variante médiévale de "mihi".
Au Moyen Âge, l'orthographe du latin s'est diversifiée, en partie à cause de l'influence des langues vernaculaires locales et des pratiques régionales des scribes.
Ces variations orthographiques étaient courantes et reflétaient des évolutions phonétiques ou des conventions régionales, mais elles n'affectaient pas la signification des mots.
Donc, bien que "mihi" soit la forme classique, "michi" a également été utilisée dans certains manuscrits médiévaux. Les deux sont correctes dans leurs contextes respectifs.